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Pour n’être point trop gros quand Monseigneur le Roi
Nous enverra là-bas, où l’on meurt. Et, ma foi,
Pour notre noble maître et pour notre maîtresse,
Après avoir fendu quelque face traîtresse
D’Anglais, j’irais au ciel sans grand chagrin.
LA COMTESSE, souriant.
Merci.
Après un instant d’hésitation.
Vous, monsieur de Kersac, aimeriez-vous aussi
Mourir en combattant les Anglais ?
PIERRE DE KERSAC
Oui, madame.
LA COMTESSE
Vous, Luc de Kerlevan ?
LUC DE KERLEVAN
Certes, je n’ai qu’une âme,
Mais je la donnerais pour n’en plus voir un seul ;
Et, lorsque je serai roulé dans mon linceul,
S’il en vient par hasard à passer sur ma tombe,
Mes os tressailliront d’une douleur profonde.