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Page:Le Destin tragique de Guy de Maupassant (extrait La Trahison de la comtesse de Rhune), 1927.djvu/66

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Ce frisson convulsif de la chair et de l’âme

Qui jaillit du baiser d’un homme et d’une femme.


Elle regarde à la fenêtre.


Oh ! j’ai beau regarder, je vois le ciel tout blond,

Et sa splendeur grandit. Comme ce jour est long !

Comme il est bon d’aimer, mais qu’il est dur d’attendre !

Dieu clément, laisse donc les ténèbres descendre !

Mais en moi tant d’espoir monte et de soleil luit

Que je ne verrai pas quand tombera la nuit.


Un cri éclatant est poussé par les soldats. On entend un tumulte effroyable, des gens qui courent en se bousculant ; des trompettes sonnent.


SUZANNE D’ÉGLOU

Les murs ont tressailli d’une horrible secousse.


LA COMTESSE, les deux mains sur son cœur.

Il est vainqueur.


VOIX AU DEHORS

Montfort ! Penthièvre à la rescousse


SUZANNE D’ÉGLOU, tombant à genoux.

Mon Dieu, protégez-nous.


Un soldat entre, effaré.