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Numéro 9.
15 Mai 1867.
LE MESSAGER ÉVANGÉLIQUE.

Le chrétien et les dettes

Il n’est pas, dans les Écritures, un précepte plus clair et plus positif, que celui qui se trouve au verset 8 du chapitre XIIIe de l’Épître aux Romains : Μηδενὶ μηδὲν ὀφείλετε. Il n’y a point de variante ; ces trois mots ne sont pas susceptibles de deux ou plusieurs sens. Aussi, à ma connaissance, toutes nos versions, sauf Osterwald qui dit : « Ne soyez redevables à personne, » sont d’accord pour les traduire ainsi : « Ne devez rien à personne. » Le verbe grec, rendu par devez, signifie bien cela, et rien que cela, ou : être « débiteur, avoir une dette ; » on trouve dans des auteurs grecs profanes la même phrase avec la même acception. Ainsi, par exemple, dans Lucien : « ὀφείλεὶν μηδενὶ ; ne devoir [rien] à personne. » — Ce passage est donc tout aussi simple et ce précepte tout aussi catégorique, que celui-ci que nous trouvons au verset qui suit : « tu ne tueras point. » Tout lecteur qui respecte la Parole