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Page:Longfellow - Évangéline (traduction Léon Pamphile LeMay), 1870.djvu/57

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ÉVANGÉLINE

Là plus vive qu’ailleurs on trouvait la gaîté,
Et plus charmante aussi l’humble hospitalité :
Évangéline était au milieu des convives ;
Et son regard modeste et ses grâces naïves
Avaient, ce matin-là, pour eux bien plus d’attrait
Que le verre enivrant que sa main leur offrait.


On fit dans le verger les chastes fiançailles.
Le soleil était chaud comme au temps des semailles :
De l’odeur des fruits mûrs l’air était parfumé ;
Le ciel brillait d’un feu tout inaccoutumé.
Le prêtre fut conduit à l’ombre du feuillage
Avec le vieux Leblanc notaire du village.
Du bonheur des amants s’entretenant tous deux
Basile et le fermier étaient assis près d’eux.
Et contre le pressoir et les ruches d’abeilles,
Avec les jeunes gens aux figures vermeilles