Page:Louÿs - Œuvres complètes, éd. Slatkine Reprints, 1929 - 1931, tome 13.djvu/139

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

EUKHARISTÔS


À Stuart Merril.


Tes « Petits Poèmes d’Automne »
Seront dits, aujourd’hui Noël,
Par la voix fraîche d’Ariel
Devant Miranda qui s’étonne.

Miranda s’étonne à bon droit,
Car jamais silve ni hêtraie
Ne fut par tel luth illustrée
Que celui si clair sous ton doigt.

Jamais syrinx, roseaux ni flûtes
N’ont su chanter avant ce dieu :
L’ægipan Merrillos, le bleu
Berger, Nymphes, que vous élûtes,

Dansant sous les yeux éblouis
De son ami Pierre Louÿs.

De son ami Pierre LouNoël 1894.