Nous sommes en 1875. Guy de Maupassant est introduit par son maître dans un cercle d’écrivains déjà éminents ou appelés à le devenir. Émile Zola, Alphonse Daudet l’accueillent. Il est le camarade de Huysmans, de Léon Hennique, de Henry Céard. Il est emporté par l’émulation et l’ambition. Il se mesure à la prose qui devient entre ses doigts un outil incomparable. En abandonnant les muses, c’est à la jeunesse qu’il dit adieu. La gloire lui apporte son tribut ordinaire d’inquiétudes. Guy de Maupassant a cessé d’être heureux, le jour où il a été complètement un homme de lettres. Et c’est pourquoi j’ai éprouvé une vive satisfaction à feuilleter ces cahiers jaunis où s’épanouit, en gerbes odorantes, l’insouciance de ses premières années.
