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Page:Lumbroso - Souvenirs sur Maupassant, 1905.djvu/232

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loir contribuer au monument de Flaubert, regrettant, mon cher Maupassant, que vous ne m’ayez pas écrit directement, enchanté que j’aurais été de me décharger, en ces affaires délicates - où je n’ai été que l’instrument de vouloirs et de désirs qui n’étaient pas toujours les miens - de toute initiative personnelle.

« Agréez quand même, mon cher Maupassant, l’assurance de mes sentiments affectueux ».

Mercredi 2 février 1887 : « Visite de Maupassant, qui me décide à reprendre ma démission de membre de la Société du monument de Flaubert, par veulerie, par lâcheté de ma personne, et l’ennui d’occuper le public de cette affaire. C’est raide tout de même, le fait de cet article qu’il a appuyé, "sans, me dit-il, l’avoir lu !" ».

Dimanche 27 mars 1887 : « À propos de mon Journal, quelques-uns s’étonnent que cette œuvre ait pu sortir d’un homme considéré comme un simple gentleman. Et pourquoi, aux yeux de certaines gens, Edm. de Goncourt est un gentleman, un amateur, un aristocrate qui fait joujou avec la littérature, et pourquoi Guy de Maupassant, lui, est-il un véritable homme de lettres ? Pourquoi, je voudrais bien le savoir ? »

Mardi 10 janvier 1888 : « Dans la préface de son nouveau roman, Maupassant attaquant l’écriture artiste, m’a visé, sans me nommer[1]. Déjà, à propos de la souscription Flaubert, je l’avais trouvé d’une franchise qui laisse à désirer. Aujourd’hui, l’attaque

  1. C’est la Préface au roman Pierre et Jean. [A. L.].