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Page:Lumbroso - Souvenirs sur Maupassant, 1905.djvu/301

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« Il n’y a qu’à lire la nouvelle du Horla pour voir que l’auteur a voulu rendre, par ce terme, l’impression que produit au sujet le fantastique dont il se sent entouré : Le hors là » [1].

Fort comme la Mort [2] (1889). 1 vol. de 353 p. in-18, 105 ex. de luxe, 5 sur Japon (1 à 5), 100 sur Hollande (6 à 105).

Finit avec ces mots : «... Il était étendu, impassible, inanimé, indifférent à toute misère, apaisé soudain par l’Éternel Oubli ».

  1. Lire, à propos du Horla, Les phénomènes d’autoscopie, par le Docteur Paul Sollier, médecin au Sanatorium de Boulogne-sur-Seine, professeur à l’Université nouvelle de Bruxelles (Félix Alcan, Paris, 1903). Il a beaucoup étudié ces singulières illusions. Il raconte que, comme Musset, Guy de Maupassant aussi a vu son ombre. Un des amis du romancier a raconté à M. Sollier la scène suivante, que M. Henri de Parville a reproduit dans les Débats du 18 février 1904 :

    Étant à sa table de travail dans son cabinet, où son domestique avait ordre de ne jamais entrer pendant qu’il écrivait, il sembla à Maupassant d’entendre sa porte s’ouvrir ; il se retourna et ne fut pas peu surpris de voir entrer sa propre personne qui vint s’asseoir en face de lui la tête dans la main et se mit à dicter tout ce qu’il écrivait. Quand il eut fini et se leva, l’hallucination disparut. Dans le Horla de Maupassant on retrouve l’ébauche de l’illusion cénesthésique que nous venons de citer ».

  2. Ce titre a été emprunté en 1903 par Enrico Panzacchi pour son drame, joué à Bologne, et imprimé dans la Rivista d’Italia de 1904. Madame Lecomte du Nouy