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Page:Marie Louise Gagneur Les Forcats du mariage 1869.djvu/200

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les forçats du mariage

Pierre prit l’enfant et fit résonner sur ses joues deux gros solides baisers franc-comtois.

— Non-seulement tu te marieras, ajouta Robert en serrant la main de son ami ; mais tu seras père de douze enfants.

Pierre baissa la tête, et sourit sans répondre.


XXII


Au moment où Robert quittait Pierre Fromont, Cora Dercourt était en visite chez Mme de Luz.

Elle revenait du Midi, où elle avait passé une partie de l’hiver.

Elle avait cru découvrir dans les lettres de Marcelle bien des amertumes, bien des désespoirs. Et, à peine arrivée, elle accourait la consoler.

Quand Marcelle eut achevé le récit de son martyre,

— Et tu veux un conseil ? lui dit Cora. Mais, pauvre chère, tu ne le suivrais pas.

— Je ferai tout, je te le promets.

— Eh bien ! il n’y a plus qu’un remède. Encore le mal est-il si grand, qu’il n’est pas certain que ce remède réussisse.

— N’importe, je le tenterai.

— Rends-le jaloux.

Marcelle fit un mouvement en arrière.