ses même parfois qu’elle fut sujette pendant toute son enfance et sa première jeunesse à de véritables hallucinations.
Elle était encore toute petite que déjà cependant s’associait chez elle aux images nettes toute cette longue suite d’impressions confuses, de sentiments vagues et forts, qui donnent aux événements leur mystère et leur poésie ; elle entend un jour une fillette chanter deux vers d’une ronde enfantine :
Nous n’irons plus au bois,
Les lauriers sont coupés.
et une étrange émotion s’empare d’elle. « Je
n’avais pas été dans les bois, que je sache, et
peut-être n’avais-je jamais vu de lauriers, mais
apparemment je savais ce que c’était, car ces
deux petits vers me firent beaucoup rêver. Je
me retirai de la danse pour y penser et je tombai
dans une grande mélancolie. Je ne voulus