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la peur
est de la France. La nuit vint deux heures plus
tôt, tant le ciel
était sombre.
J’avais pour
guide un paysan
qui marchait à mon
côté, par un tout
petit chemin, sous
une voûte de sapins
dont le vent
déchaîné tirait
des hurlements.
Entre les cimes, je
voyais courir des nuages en déroute, des nuages éperdus qui
semblaient fuir devant une épouvante. Parfois, sous
une immense rafale, toute la forêt s’inclinait dans
le même sens avec un gémissement de souffrance ;
et le froid m’envahissait, malgré mon
pas rapide et mon lourd vêtement.
Nous devions souper et coucher chez un garde forestier dont la maison n’était plus éloignée de nous. J’allais là pour chasser.