semblaient en tenir une bonne, tant ils trépignaient en chuchotant.
L’un d’eux, soudain, profitant d’un moment de calme, cria :
— C’est les braconniers qui vont s’en donner c’te nuit, avec la lune qu’y a !… Dis donc, Jean, c’est pas c’te lune-là qu’tu guetteras, toi ?
Le marié, brusquement, se tourna :
— Qu’y z’y viennent, les braconniers !
Mais l’autre se mit à rire :
— Ah ! i peuvent y venir ; tu quitteras pas ta besogne pour ça !
Toute la tablée fut secouée par la joie. Le sol en trembla, les verres vibrèrent.
Mais le marié, à l’idée qu’on pouvait profiter de sa noce pour braconner chez lui, devint furieux :
— J’te dis qu’ça : qui z’y viennent !
Alors ce fut une pluie de polissonneries à double sens qui faisaient un peu rougir la mariée, toute frémissante d’attente.
Puis, quand on eut bu des barils d’eau-de-vie, chacun partit se coucher ; et les jeunes époux entrèrent en leur chambre, située au rez-de-chaus-