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Page:Maupassant - Conte de la bécasse, 1906.djvu/157

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la rempailleuse

déshabilla, la frictionna, puis il lui dit d’une voix
dure : « Mais vous êtes folle ! Il ne faut pas être bête comme ça ! »

Cela suffit pour la guérir. Il lui avait parlé ! Elle était heureuse pour longtemps.

Il ne voulut rien recevoir en rémunération de ses soins, bien qu’elle insistât vivement pour le payer.

Et toute sa vie s’écoula ainsi. Elle rempaillait en songeant à Chouquet. Tous les ans, elle l’apercevait derrière ses vitraux. Elle prit l’habitude d’acheter chez lui des provisions de menus médicaments. De la sorte elle le voyait de près, et lui parlait, et lui donnait encore de l’argent.

Comme je vous l’ai dit en commençant, elle