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Page:Maupassant - Contes du jour et de la nuit 1885.djvu/214

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Voilà, mesdames, mon histoire. Je ne sais rien de plus.



Les femmes, éperdues, étaient pâles, frissonnantes. Une d’elles s’écria :

— Mais ce n’est pas un dénouement cela, ni une explication ! Nous n’allons pas dormir si vous ne nous dites pas ce qui s’était passé, selon vous.

Le magistrat sourit avec sévérité :

— Oh ! moi, mesdames, je vais gâter, certes, vos rêves terribles. Je pense tout simplement que le légitime propriétaire de la main n’était pas mort, qu’il est venu la chercher avec celle qui lui restait. Mais je n’ai pu savoir comment il a fait, par exemple. C’est là une sorte de vendetta.

Une des femmes murmura :