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Page:Maupassant - La main gauche, Ollendorff, 1903.djvu/31

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allouma

Ses yeux, allumés par le désir de séduire, par ce besoin de vaincre l’homme qui rend fascinant comme celui des félins le regard impur des femmes, m’appelaient, m’enchaînaient, m’ôtaient toute force de résistance, me soulevaient d’une ardeur impétueuse. Ce fut une lutte courte, sans paroles, violente, entre les prunelles seules, l’éternelle lutte entre les deux brutes humaines, le mâle et la femelle, où le mâle est toujours vaincu.

Ses mains, derrière ma tête m’attiraient d’une pression lente, grandissante, irrésistible comme une force mécanique, vers le sourire animal de ses lèvres rouges où je collai soudain les miennes