les bras, se retourna, ouvrit les yeux, me regarda, regarda Mohammed avec la même indifférence et s’assit. Puis elle murmura :
— J’ai faim, aujourd’hui.
— Que veux-tu manger ? demandai-je.
— Kahoua.
— Du café et du pain avec du beurre ?
— Oui.
Mohammed, debout près de notre couche, mes vêtements sur les bras, attendait les ordres.
— Apporte à déjeuner pour Allouma et pour moi, lui dis-je.
Et il sortit sans que sa figure révélât le moindre étonnement ou le moindre ennui.
Quand il fut parti, je demandai à la jeune Arabe :
— Veux-tu habiter dans ma maison ?
— Oui, je le veux bien.
— Je te donnerai un appartement pour toi seule et une femme pour te servir.
— Tu es généreux, et je te suis reconnaissante.
— Mais si ta conduite n’est pas bonne, je te chasserai d’ici.
— Je ferai ce que tu exigeras de moi.