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Page:Maupassant - Mademoiselle Fifi.djvu/105

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LA BÛCHE.

mée, tout imprégnée de parfums, pénétrée jusqu’à la chair vive par les essences fines dont elle se baigne, depuis si longtemps, l’épiderme : une vieille qui sent, quand on lui baise la main, l’odeur légère qui vous saute à l’odorat lorsqu’on ouvre une boîte de poudre d’iris florentine.

Lui était un ami d’autrefois, resté garçon, un ami de toutes les semaines, un compagnon de voyage dans l’existence. Rien de plus d’ailleurs.

Ils avaient cessé de causer depuis une minute environ, et tous deux regardaient le feu, rêvant à n’importe quoi, en l’un de ces silences amis des gens qui n’ont point besoin de parler toujours pour se plaire l’un près de l’autre.

Et soudain une grosse bûche, une souche hérissée de racines enflammées, croula. Elle bondit par-dessus les chenets, et, lancée dans le salon, roula sur le tapis en jetant des éclats de feu tout autour d’elle.