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Page:Maupassant - Mont-Oriol, Ollendorff, 1905.djvu/230

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mont-oriol

— Parfait… ! parfait… ! Nous le guérirons tous les ans… cela vaut mieux et prouvera la nécessité du traitement annuel, l’indispensabilité du retour. Par fait, c’est entendu !

Mais le vieux répétait de nouveau.

— Che ch’ra pas commode ch’te fois, mes braves méchieus. Mes jambo, ch’est du fer, du fer en barro…

Une idée nouvelle germait dans l’esprit du docteur :

— Si je lui faisais faire quelques séances de marche assise, dit-il, je hâterais beaucoup l’effet des eaux. C’est une chose à tenter.

— Excellente pensée, répondit Andermatt, qui ajouta : Maintenant, père Clovis, allez-vous-en et n’oubliez pas nos conventions.

Le vieux partit en gémissant toujours ; et, comme le soir venait, tous les administrateurs du Mont-Oriol rentrèrent dîner, car la représentation théâtrale était annoncée pour sept heures et demie.

Elle avait lieu dans la grande salle du nouveau Casino qui pouvait contenir mille personnes.

Dès sept heures, les spectateurs qui n’avaient point de places numérotées se présentèrent.

À sept heures et demie la salle était pleine et le rideau se leva sur un vaudeville en deux actes qui précédait l’opérette de Saint-Landri, interprétée par des chanteurs de Vichy, cédés pour la circonstance.

Christiane, au premier rang, entre son frère et son mari, souffrait beaucoup de la chaleur.

Elle disait, à tout instant :

— Je n’en puis plus ! je n’en puis plus !

Après le vaudeville, lorsque commença l’opérette,