Page:Mirecourt - George Sand.djvu/68

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sa marche. Robuste comme un cèdre des montagnes et fraîche comme une fleur des vallées, elle semble deviner, quoiqu’elle ne sache pas encore le prix de l’intelligence, que le doigt de Dieu l’a touchée au front et qu’elle est destinée à dominer un jour, par la force morale, ceux dont la force physique la protége maintenant.

« Au glacier des Bossons, elle m’a dit :

« — Sois tranquille, mon George, quand je serai reine, je te donnerai tout le mont Blanc. »

« Son frère, plus âgé de cinq ans, est moins vigoureux et moins téméraire. Tendre et doux, il reconnaît et révère instinctivement la supériorité de sa sœur, mais il sait bien aussi que la bonté est un trésor.