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Page:Monselet - Les Ressuscités, 1876.djvu/130

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LES RESSUSCITÉS

libertés et les institutions nationales ne seraient pas impunément violées. Un roi digne de nos institutions, inviolable comme elles, dévoue à leur affermissement son infatigable sagesse. Aussi déjà leurs fruits excellents et tant désirés, la sécurité, la prospérité, la civilisation, la raison publique, grandissent à vue d’œil… Quel siècle, quel pays a jamais si rapidement atteint un but si élevé ? Consultez, messieurs, interrogez ce grand ministre qui a honoré son nom en l’unissant au vôtre ; ce grand roi qui a donné le sien à tant de gloires de la France ; Richelieu, Louis XIV, eux qui ont tant vu, qui ont tant fait, dans leur longue et puissante vie, ont-ils rien vu, ont-ils rien fait qui approche de ce qui s’est passé sous nos yeux et par nos mains ? Ont-ils assisté, ont-ils eu l’honneur de concourir à une transformation si complète, à un si immense développement des idées, des institutions, des mœurs, des lois, de l’existence tout entière de tant et de tant de millions d’hommes ?… Certes jamais la Providence n’a plus magnifiquement traité un siècle et un peuple ! »

Voilà bien le langage du triomphe, en effet. C’est l’homme qui s’éblouit lui-même.