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Page:Monselet - Les Ressuscités, 1876.djvu/137

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GUIZOT

le-champ aux lettres. Il y eut, pendant quelque temps encore, lutte, révolte, déchirements, espoirs nouveaux, suivis de déceptions nouvelles. Même lorsqu’il lui fut cruellement prouvé par ses bons amis les électeurs normands que son prestige était fini, il ne voulut pas renoncer au rôle de conseiller. Il publia des brochures et des articles de revue, comme à l’époque de son arrivée à Paris : Nos Mécomptes et nos Espérances ; Monck ; Cromwell sera-t-il roi ? etc., etc. Je ne dirai pas que ces divers écrits laissèrent le public indifférent, on ne me croirait pas, mais ils n’eurent cependant ni le succès ni surtout l’influence auxquels leur auteur pouvait s’attendre. On trouva, à tort ou à raison, que le rôle de Cassandre ne lui allait pas.

Il laissa passer quelques années, et, en 1858, il se décida à écrire ses Mémoires.

Les Mémoires ! ce baisser de rideau de presque toutes les existences fameuses ! cette rentrée dans la coulisse de presque tous les acteurs célèbres ! ce dernier bruit et cette dernière lueur ! la fin de Napoléon et de Chateaubriand !

M. Guizot écrivit ses Mémoires, et il tint à honneur de les faire paraître de son vivant.