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GÉRARD DE NERVAL

lamentations de sa femme et de ses enfants suivent Coster dans ses pérégrinations, comme elles suivent Faust dans les siennes. Gérard de Nerval, dont la métempsycose et l’illuminisme se partageaient continuellement l’imagination, n’avait ajouté qu’un personnage, incompréhensible, il est vrai : c’était Aspasie, la courtisane Aspasie, qui s’incarnait à son tour dans la dame de Beaujeu, dans Impéria, et enfin dans une Muse. Ce drame, d’une contexture bizarre, bâti sur cette idée : le diable s’emparant de l’imprimerie et en faisant une de ses armes, écrit tantôt en vers et tantôt en prose, appelant à son aide les pompes de la danse et du chant, ce drame, qui n’eut d’ailleurs qu’un succès d’étonnement, accusait trois collaborations bien tranchées : celle de M. Méry, celle de M. Bernard Lopez et celle du directeur du théâtre qui le fit représenter, M. Marc Fournier.