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Page:Monselet - Les Ressuscités, 1876.djvu/225

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GÉRARD DE NERVAL

cherche à se retirer, mais il ne peut retrouver son chemin, tout est fermé. Sa crainte des esprits revient et il les invoque avec une confiance comique. Bientôt une troupe de jeunes filles magnifiquement vêtues se répand sur la scène et elles entourent le capitaine en lui prodiguant des secours.

Brisacier revient à la vie et se croit dans un autre monde : les paroles du vieux Bohémien de la veille lui reviennent dans l’esprit, et il s’imagine qu’étant mort après avoir défendu ces infortunés le ciel l’a transporté dans le monde magique qu’ils avaient annoncé et où doit briller l’image de celle qu’il aime. Il la demande et elle paraît, mais non plus comme une obscure Bohémienne, sous des habits de grande dame et dans le costume du tableau qu’il a vu autrefois.

Il doute si c’est l’autre vie ou un rêve qui lui présente de telles apparitions ; mais le souvenir des Bohémiens entraînés au supplice lui fait penser surtout que comme lui ils se retrouvent dans un monde meilleur. En effet, la vieille sibylle du premier acte parait en costume de reine et comme maîtresse du château. Chavagnac reconnaît en elle la fée On-