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Page:Monselet - Les Ressuscités, 1876.djvu/51

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CHATEAUBRIAND

cette femme dans Molière : « Eh ! si c’est mon plaisir, à moi, d’être battu ? »

Chateaubriand vécut sur l’Essai jusqu’au commencement du xixe siècle, époque à laquelle il rentra en France clandestinement et sous un faux nom, — comme s’il se fût agi de passer son talent en contrebande.

III

« Encore des romans en A ! J’ai vraiment bien le temps de lire toutes vos niaiseries ! » s’était écrié le premier consul, un jour que sa sœur, madame Bacciochi, était venue le trouver, un petit volume à la main. Ce petit volume était l’Atala de Chateaubriand.

Dire la clameur assourdissante qui se fit autour de ce livre, c’est difficile. Son auteur marcha dans la gloire, et fut reçu dans tous les salons. On le traduisit à son tour, lui qui avait tant traduit ; de son œuvre on fit des