Page:Nerval - Élégies nationales et Satires politiques, 1827.djvu/117

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NOTES.
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page 95, v. 8.

L’un fut grand diplomate, et l’autre … … …

On dira qu’il est un peu hasardé d’appeler un cuisinier diplomate ; mais qu’on écoute ce sixain, et on changera d’avis.

Ce cuisinier est tout. En maître de la terre,
Il tient dans ses poëllons et la paix et la guerre,
Fricasse des faveurs, assaisone un emploi,
Aux postes importans ses ragoûts font élire,
Et c’est lui qui peut vraiment dire :
Place, messieurs ; l’État, c’est moi !



page 98, v. 9.

… … Il est de bienséance
D’entendre, avant le bal, sermon et conférence.

Dans les grandes maisons, au lieu de mettre sur une invitation cette phrase bannale : Il y aura violon, le bon ton est d’écrire : Il y aura conférence ; ou bien ! Il y aura sermon. Avant le bal, le prédicateur leste et pimpant prêche en minaudant un sermon sur les vanités du monde, ou tout autre sujet analogue à la circonstance. Les auditeurs gardent en entrant leurs manteaux ou leurs schals qui cachent des habits de bal. Le sermon fini, le théâtre change, et les pompes de Satan succèdent à la parole de Dieu.