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Page:Nerval - Choix des poésies de Ronsard, 1830.djvu/128

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Tous les peuples estolent envieux et ardans
D’empoigner l’escarcelle et de fouiller dedans ;
Admiroient son enfleure, et avoient l’âme esmeuo
D’extrême ambition si tost qu’ils l’avoient veue,
Ils ne pensoient qu’en elle, et sans plusieurs desseins
Estoient de la surprendre et d’y mettre les mains ;
Et pour ce ils accouraient autour de l’escarcelle
Gomme guespéS autour d’une grappe nouvelle :
Quand quelqu’un murmuroit, la dame l’appaisoit,
Car de sa gibecière’un leurre elle faisoit,
Qu’elle monatroit au peuple,^t com me légère,
Aux uns estoit marastre, aux autres tstoit mère. v
L’un devenoit content sans attendre qu’un jour,
L’autre attendoit vingt ans ( misérable séjour),
. L’autre dix, l’autre cinq, puis, aU lieu d’Un office,
Estât ou pension, remboursoit leur service
Ou bien d’un Aliénait, ou bien,It m’en souvient ;
Mais telle souvenance eh souvenir ne vient.

Le peuple ce pendant soUfiloit à grossebaleine,
Qui suant, et pressant, et courant,mettoitpeine
De çoùrtizer^fi Nymphe, et d ?teéo^u|^dônté,
Sans craindre le travail luy pendoit m côsté.

En pompe devant ellé^éstoit dame fortune, # ’
Qui, sourde, aveuglé>sotte^et|ans raison aucuney
Par le mi lieu du peu pKe à l’a v%n ;tçre al lojt,