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Page:Nerval - Choix des poésies de Ronsard, 1830.djvu/232

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Ce précepte est commun, ; car qui vout s’avancer
A la cour, de bonne heure il convient commencer.
Je ne veux que long-ternes,à l’étude il palllsse ;
Je ne veux que resveur sur le livre il vieillisse,
Feuilletant, studiant, tous les soirs et matins,
Les exemplaires grecs et les auteurs latins ;
Pour un vers allonger que ses ongles il ronge,
Ou qu’il frappe sur table, ou qu’il resve, ou qu’il songe,
Se brouillant le cerveau de penaemens divers, 1
Pour tirer déjà tête un misérable vers,
Qui ne rapporte, ingrat 1 qu’une longue risée
Partout où l’ignorance est plus autorisée.
Toi donc qui as choisi le chemin le plus court, \,
Voift être mis au rang des sçavans de la cour,
Sans mascher le laurier, ni sans prendre la peine
’ De sôlrjger au Parnasse, et boire à la fontaine
Que le ofâival volant çle son pied fit jaillir,
Faisant ce que je dis tu ne poârWjaillir.
Je veux» en premier HeU, que, sans suivre la trace,
Comme font quelques-uns» d’un Pindare et Horace,
Et sm| Vtfùlôir, comme eux, voler si hautement,
l^ !lmip(e naturel tu suivelseule’fnent.
Ce procès tant mené, et qui^e.ncorejdure, v
Lequel des deux vaut mieux,"oti lfart oii la4nature»