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Page:Nerval - Lorely, 1852.djvu/189

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SCÈNES DE LA VIE ALLEMANDE.

D’où viennent ces cris, ces rugissements ?
      Voilà le fracas des batailles !
Les cavaliers croisent leurs fers sanglants,
L’honneur se réveille à ces sons bruyants
      Et brille sur leurs funérailles !

Le noir chasseur répond en ces mots :
                     Hurra !
                     Hurra !
C’est la chasse… c’est la chasse de Ludzow !


X. — Les mêmes, FRANTZ, en costume de bal.


frantz. Pardon de vous interrompre, frères ; mais j’ai besoin de vous.

roller. Que veux-tu ?

frantz. J’ai une querelle, je veux deux témoins. plusieurs voix. Nous voici !… nous voici !…

l’hôte. Messieurs, messieurs, le duel est défendu.

hermann. S’il dit encore un mot, enlevez-le, et mettez-lui la tête dans le tonneau !

le roi des étudiants. Un duel ? avec qui ?

frantz. Avec M. Henri de Waldeck.

le roi. A-t-il des témoins ?

frantz. Non, il va venir en chercher parmi vous ; tenez, le voilà.

waldeck. Messieurs, M. Frantz Lewald m’a dit que deux d’entre vous voudraient bien me faire l’honneur de me servir de seconds.

plusieurs voix. Avec plaisir, monsieur…