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Page:Nerval - Lorely, 1852.djvu/209

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SCÈNES DE LA VIE ALLEMANDE.

Dion réserve à notre carrière !… Mais il y a des fronts qu’il a jugés indignes de la porter jamais !

marguerite. On vient, Diana… rentrons.

le maréchal. Mesdames, le prince est descendu dans les jardins, et s’étonnait tout à l’heure de ne point vous y rencontrer. (Il sort).

marguerite. Nous sommes aux ordres de Son Altesse.

diana. Je l’aperçois qui passe dans cette allée… Écoute-moi, Marguerite : j’ai besoin de parler au prince un instant ; assieds-toi là, près de ces fleurs ; je te rejoins et te présenterai ensuite.

marguerite. Tu vas me laisser seule ?…

diana. Quelques minutes au plus ; écoute, cela est grave, vraiment : mon frère est disgracié, et c’est ton mari qui lui a fait perdre ses emplois… Je vais parler au prince en sa faveur. Mais, tiens, voilà notre ami Frantz Lewald, qui voudra bien l’accompagner pour rentrer au palais. (Elle sort.)

marguerite. Diana !…

frantz. Un seul mot, madame, au nom de notre ancienne amitié !…


VIII. — FRANTZ, MARGUERITE.


marguerite. Que voulez-vous me dire ?

frantz. Ne le devinez-vous pas, mon Dieu !… c’est que je ne comprends plus rien à votre conduite