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et, dans les autres villes même, n’exécutent plus guère que des airs d’opéras. Je ne parlerai pas de Sainte-Gudule, de sa chaire bizarrement sculptée, de ses magnifiques vitraux de la renaissance qui vous font rêver en plein Brabant l’horizon bleu de l’Italie, traversé de figures divines. Le musée s’est bien appauvri par la restitution des tableaux du prince d’Orange. Il offre encore quelques Rubens, quelques Van Dyck et un Jordaens célèbre. Tout cela a été décrit bien des fois. La bibliothèque, située dans le bâtiment du musée qui communique à la place Royale, est connue surtout par une magnifique collection de manuscrits. Dans une autre aile se trouvent le musée de l’industrie et une collection d’armures antiques assez pauvre pour un tel pays. Ajoutez à cela des Instituts, des Conservatoires, des écoles de Beaux-Arts, aussi nombreux qu’à Paris et aussi utiles, et répondant surtout à la prétention qu’ont les Belges de ne nous être inférieurs en rien !

V. — Théâtres et Palais.

Bruxelles s’agrandit ; cette ville est bâtie, comme on sait, sur le versant peu modéré, pour nous servir d’une expression de Sainte-Beuve, de l’unique montagne du Brabant ; c’est l’enfer des chevaux bien plus que Paris. Ces animaux auraient plus de plaisir à monter au clocher de Compostelle qu’à gravir