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Page:Paris ou le livre des 101, tome 14, 1831.djvu/18

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roys, qu’ils peuvent ouyr et entendre, tenant les Estats î cela relire les roys de trop charger et grever leurs peuples, d’imposer de nouveaux subsides, de faire de grandes et extraordinaires despenses, de vendre offices à maulvais juges, de bailler évêchés et abbayes à gens indignes, et d’autres infinis maulx, que souvent par erreur ils commettent ; car la plupart des roys ne voyent que par les yeux d’autruy : et n’oyent que par les oreilles d’autruy : et au lieu qu’iiz deussent mener les autres, se laissent mener…

« Le bon roy Louys douzième prenoit plaisir à ouyr jouer farces et comédies, mesme celles qui éloient jouées en grande liberté, disant que, par là, il apprenoit beaucoup de choses qui estoient faites en son royaume, qu’aultrement il n’eust sçues…

« Ceulx qui disent : Le roy diminue sa puissance, ne le prennent bien…… Théopompe fut roy de Sparte ; il créa des magistrats qui furent appelés les éphores, et ordonna que les roys ne feroient aulcune chose d’importance sans leur conseil. Sa femme le tança, lui disant que c’estoit honte à luy de laisser à ses enfants la puissance royale moindre qu’il ne l’avoit reçue de ses prédécesseurs. A quoy répondit Théopompe : « Moindre n’est-elle, mais plus modérée ; et ores qu’elle fut moindre, elle sera par ce moyen de