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Page:Rachilde - La Marquise de Sade, 1887.djvu/159

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V


Dans l’énervement des longs jours passés sans plaisir, Mary connut des désespoirs de femme. Elle sut comment s’y prennent les grandes personnes pour avoir une douleur qu’on n’ose avouer et, par moment, elle souhaita de mourir aussi pour aller rejoindre Siroco. Cette petite, née vieille, s’attardait en ses idées de passion bien plus qu’on ne pouvait le deviner.

Lorsqu’elle jouait au cerceau sur la route qui menait à la berge du fleuve, qu’elle courait, les yeux brillants, les cheveux défaits, droit devant elle et que Tulotte était obligée de crier : Prends garde ! Tu vas perdre ton cerceau dans le Rhône ! C’était peut-être elle-même qu’elle aurait voulu précipiter aux flots pour échapper à la souffrance trop vive, non proportionnée, qu’elle ressentait de cette perte d’un précoce amoureux.

Et l’été s’acheva monotone, avec un vent presque