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Page:Rachilde - Monsieur Venus, Brossier, 1889.djvu/14

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xii
préface

Dans toute son œuvre, qui aujourd’hui est considérable, Rachilde n’a guère fait que se raconter soi-même.

J’enentends pas préciser la limite de ce qui est vrai ou faux dans Monsieur Vénus ; tout lecteur un peu au courant des exagérations romanesques d’un cerveau de vingt ans fera aisément le départ entre les embellissements d’auteurs et les détails réels de sensibilité. J’imagine que si l’on supprime les enfantillages du décor et le tragique de l’anecdote pour conserver les traits essentiels de Raoule de Vénérande et du déplorable Jacques Silvert, on sera bien près de connaître une des plus singulières déformations de l’amour qu’ait pu produire la maladie du siècle dans l’âme d’une jeune femme.

Mais voici le sommaire de ce petit chef-d’œuvre :

Mademoiselle Raoule de Vénérande est une fine jeune fille, très nerveuse, avec