Page:Ramayana, trad. Roussel, tome 1.djvu/74

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

meuvent et de ceux qui ne se meuvent pas. Nul autre homme n’a sa science ; personne ne l’aura (jamais),

12. Ni les Dévas, ni les Rĭshis, ni les Immortels, non plus que les Râkshasas, ou les meilleurs d’entre les Gandharvas et les Yakshas, ainsi que les Kinnaras et les grands serpents.

13. Tous les projectiles, très vertueux fils de Kriçâçva, (ont été) donnés autrefois au fils de Kuçika pour exercer la souveraineté ;

14. Ces fils de Kriçâçva, petits-fils de Prajâpati, à la forme diversifiée, doués d’une grande énergie, brillants (de gloire), (sont) les véhicules de la victoire.

15. Jayâ et Suprabhâ, les filles de Daksha, à la taille élégante, enfantèrent par centaines des projectiles et des armes à l’éclat prodigieux.

16. Jayâ, en vertu d’une faveur, eut cinq cents fils d’élite, pour la destruction des armées des Asuras ; (ils étaient) sans mesure et sans forme (apparente).

17. Suprabhâ enfanta également cinq cents fils, nommés les Samhâras ; leurs atteintes sont irrésistibles, inévitables.

18. Tous ces projectiles sont parfaitement connus du vertueux fils de Kuçika ; il pourrait en inventer de nouveaux en plus grand nombre encore.

19. Aussi, pour ce vertueux et magnanime chef des Munis, il n’est rien d’inconnu parmi ce qui est ou sera, ô Râghava.

20. Tel est le puissant, le glorieux, l’illustre Viçvâmitra ; (s’il) emmène Râma, ô roi, tu dois être sans inquiétude.

21. Il pourrait vaincre ces (Râkshasas) à lui seul, le fils de Kuçika ; c’est pour le bien de ton fils qu’il est venu te le demander.

22. À ces paroles de l’ascète, le monarque, taureau des Râghavas, l’esprit rassuré, se réjouit (fort). Sagement, le (prince) illustre consentit à laisser le fils de Kuçika emmener (Râma), le descendant de Raghu.


Tel est, dans le vénérable Râmâyana,

Le premier des poèmes, œuvre de Vâlmîki, le Rĭshi,

Le vingt-unième Sarga du Bâlakânda.