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Page:Ramayana trad Hippolyte Fauche vol1.djvu/14

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désir, tu verras encore ces deux sciences élever tes vertus jusqu’à la plus haute excellence. »

Après ce discours, Viçvâmitra, l’homme riche en mortifications, initia aux deux sciences Râma, purifié dans les eaux du fleuve, debout, la tête inclinée et les mains jointes, Le héros enfant dit, chemin faisant, au sublime anachorète Viçvâmitra ces paroles, toutes composées de syllabes douces : « Quelle est cette forêt bien grande, qui se montre ici, non loin de la montagne, comme une masse de nuages ? À qui appartient-elle, homme saint, qui brilles d’une splendeur impérissable ? Cette forêt semble à mes regards délicieuse et ravissante. »

« Ce lieu, Râma, lui répondit l’anachorète, fut jadis l’ermitage du Nain magnanime : l’Ermitage-Parfait, c’est ainsi qu’on l’appelle, fut jadis la scène où le parfait, où l’illustre Vishnou se livrait sous la forme d’un nain à la plus austère pénitence, dans le temps, noble fils de Raghou, que Bali ravit à Indra le sceptre des trois mondes.

« Le Virotchanide, enflammé par l’ivresse que lui inspirait l’éminence de sa force, ayant donc vaincu le monarque du ciel, Bali resta maître de l’empire des trois mondes.

« Ensuite, comme Bali voulait encore augmenter sa puissance par l’offrande d’un sacrifice, Indra et l’armée des immortels avec lui vint dire, tout ému de crainte, à Vishnou, ici même, dans cet ermitage :

« Ce Virotchanide d’une si haute puissance, Bali offre un sacrifice : et cependant ce roi des Asouras est déjà doué d’une telle abondance, qu’il rassasie les désirs de toutes les créatures. Va le trouver sous cette forme de