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Page:Ramayana trad Hippolyte Fauche vol1.djvu/351

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comme toi, ce prince, qui s’est vu aussi ravir son épouse, tremble sans cesse au milieu des bois. Accompagné de nous, Sougrîva, compatissant aux peines de Râma, ne peut manquer de s’associer à vous dans la recherche de la Vidéhaine. »

Alors ce noble singe à la couleur d’or bruni, Hanoûmat, à la science bien étendue, reprit ses formes naturelles et dit tout joyeux : « Monte, ô le meilleur des rois, monte sur mon dos avec ton frère Lakshmana ; et viens, dompteur des ennemis, viens promptement voir Sougrîva. » À ces mots, le fils du Vent, Hanoûmat au grand corps s’en alla, portant les deux héros, où Sougrîva se tenait dans l’attente.


Arrivé du mont Rishyamoûka aux cimes du Malaya, Hanoûmat fit connaître les deux vaillants guerriers au magnanime Sougrîva : « Voici le sage Râma aux longs bras, le fils du roi Daçaratha, qui vient se réfugier sous ta protection avec son frère Lakshmana.

« Né dans la famille d’Ikshwâkou, il reçut un jour, de son magnanime père, enchaîné par la vérité, l’injonction de s’en aller vivre au milieu des forêts. Là, tandis qu’il habitait dans les bois, accomplissant les ordres paternels, un Rakshasa lui a ravi Sîtâ, son épouse, avec le secours de la magie. Dans son infortune, ce Râma, que sa force n’a trompé jamais et de qui le devoir est comme l’âme, vient chercher avec Lakshmana, son frère, un appui à ton côté. »

Le roi des singes prit soudain la forme humaine, et, revêtu d’un extérieur admirable, tint ce langage à Râma : « Ta grandeur est façonnée au devoir, elle est pleine de