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Page:Ramayana trad Hippolyte Fauche vol1.djvu/66

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vant la cuiller sacrée, adresse à Triçankou ces paroles :

« Triçankou, noble souverain, monte au ciel avec ton corps. Oui ! par la force de ces pénitences, que j’ai thésaurisées depuis mon enfance, par la force d’elles toutes complètement et quelque grandes qu’elles soient, va dans le ciel avec ton corps ! » Aussitôt que le saint ermite eut ainsi parlé, Triçankou, emporté dans les airs, monta au ciel sous le regard des anachorètes. Le Dieu qui commande à la maturité, Indra vit au même instant ce roi, qui s’acheminait lestement vers le triple ciel, malgré le poids de son corps.

« Triçankou, dit alors ce roi du ciel, tombe d’une chute rapide, la tête en bas, sur la terre ! Insensé, il n’y a pas dans le ciel d’habitation faite pour toi, qu’un directeur spirituel a frappé de sa malédiction ! » À ces paroles de Mahéndra, le malheureux Triçankou retomba du ciel. Ramené vers la terre, sa tête en bas, il criait à Viçvâmitra : « Sauve-moi ! » À ces mots : Sauve-moi, jetés vers lui par ce roi tombant du ciel : « Arrête-toi ! lui dit Viçvâmitra, saisi d’une colère ardente, arrête-toi ! » Ensuite, par la vertu de son ascétisme divin, il créa, comme un second Brahma, dans les voies australes du firmament, sept autres rishis, astres lumineux, qui se tiennent au pôle méridional, comme l’a voulu cet auguste anachorète.

« À l’aide encore de la puissance brahmique, enfantée par ses macérations, il se mit à produire un nouveau groupe d’étoiles dans les routes australes du Swarga. Puis, il se mit à l’œuvre afin de créer aussi de nouveaux Dieux à la place d’Indra et de ses immortels collègues. Mais alors, en proie à la plus vive inquiétude, les Souras, avec les chœurs des rishis divins se hâtent d’approuver,