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Page:Ramayana trad Hippolyte Fauche vol1.djvu/79

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ma parole ; daigne consentir à mon désir. Daigne aussi, auguste et saint roi, venir à Mithilâ, sans retard, avec ton directeur spirituel, suivi de ta famille, escorté de ton armée, accompagné de ta cour. Veuille bien augmenter par ton auguste présence la joie que tes fils ont déjà fait naître en mon cœur : ce n’est pas une seule, mais deux brus, que je désire, moi, te donner pour eux. »

Après qu’il eut ouï ce discours des messagers, le roi Daçaratha, comblé de joie, tint ce langage à Vaçishtha comme à tous ses prêtres :

« Brahme vénéré, si cette alliance avec le roi Djanaka obtient d’abord ton agrément, allons d’ici promptement à Mithilâ. » — « Bien ! répondirent à ces paroles du roi les brahmes et Vaçishtha, leur chef, tous au comble de la joie ; bien ! Daigne la félicité descendre sur toi ! Nous irons à Mithilâ. »

À peine en eut-elle reçu l’ordre, que l’armée aussitôt prit son chemin à la suite du roi, qui précédait ses quatre corps avec les rishis ou les saints. Quatre jours et quatre nuits après, il arrivait chez les Vidéhains ; et la charmante ville de Mithilâ, embellie par le séjour du roi Djanaka, apparaissait enfin à sa vue.

Plein de joie à la nouvelle que cet hôte bien-aimé entrait au pays du Vidéha, le souverain de ces lieux, accompagné de Çatânanda, sortit à sa rencontre et lui tint ce langage : « Sois le bienvenu, grand roi ! Quel bonheur ! te voici arrivé dans mon palais ; mais, quel bonheur aussi pour toi, noble fils de Raghou, tu vas goûter ici le plaisir de voir tes deux enfants ! »

Quand il eut ainsi parlé, le roi Daçaratha fit, au milieu des rishis, cette réponse au souverain de Mithilâ : — « On dit avec justesse : « Ceux qui donnent sont les maî-