Aller au contenu

Page:Ramayana trad Hippolyte Fauche vol1.djvu/84

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

me tiens devant cet autel pour attendre ce qui doit venir de toi : ne mets plus de retard au mariage, prince, qui es l’Indra des rois ! Pourquoi balances-tu ? »

Ce discours du roi Djanaka entendu, aussitôt Daçaratha fit entrer Vaçishtha et les autres chefs des brahmes. Ensuite, le roi des Vidéhains dit au vaillant rejeton de l’antique Raghou, à Râma, de qui les yeux ressemblaient aux pétales du lotus bleu : « Commence par t’approcher de l’autel. Que cette fille de moi, Sitâ, soit ton épouse légitime ! Prends sa main dans ta main, digne rameau du noble Raghou.

« Viens, Lakshmana ! approche-toi, mon fils ; et, cette main d’Ourmilâ, que je te présente, reçois-la dans ta main, suivant les rites, auguste enfant de Raghou. »

Lui ayant ainsi parlé, Djanaka, la justice en personne, invita le fils de Kêkéyî, Baratha, à prendre la main de Mândavî. Enfin, Djanaka adressa même ces paroles à Çatroughna, qui se tenait près de son père : « À toi maintenant je présente la main de Çroutakîrtî ; mets cette main dans la tienne.

« Vous possédez tous des épouses égales à vous par la naissance, héros, à qui le devoir commande avec empire ; remplissez bien les nobles obligations propres à votre famille, et que la prospérité soit avec vous ! »

À ces paroles du roi Djanaka, les quatre jeunes guerriers de prendre la main des quatre jeunes vierges, et Çatânanda lui-même de bénir leur hymen. Ensuite, tous les couples, et l’un après l’autre, d’exécuter un pradakshina autour du feu ; puis, le roi d’Ayodhyâ et tous les grands saints d’envoyer au ciel leurs hymnes pour demander aux Dieux un bon retour. Pendant le mariage, une pluie de fleurs, où se trouvait mêlée une abondance