Page:Ramuz - Aline, 1905.djvu/173

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dans les copeaux, la tête entre ses pattes.

Quand tout fut fini, les lampes pâlirent ; c’était l’aube qui venait, grise et craintive.

— Ah ! dit le médecin, il est heureux que les enfants ne fassent pas toujours tant de façons pour venir au monde. On n’en voudrait plus.

Et, montant sur le siège, il toucha du fouet le petit cheval qui partit comme le vent, ayant mangé son avoine.

Mais la sage-femme était de mauvaise humeur. Elle dit :

— C’est encore un faiseur d’embarras. Je l’aurais eu aussi bien que lui.

Sur le lit, il y avait Aline et le petit qui était né. On l’avait enroulé dans des langes. C’était un garçon. Aline était assoupie. Elle était blanche comme la mort et ses cils faisaient de l’ombre sur ses joues.

La chambre était en désordre. On avait