Page:Ramuz - Aline, 1905.djvu/36

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argent doré avec une boule de corail. Elle ne dit rien. Quelque chose la serrait dans la poitrine.

Julien demanda :

— Est-ce que ça te plaît ?

— Oh ! tellement.

— J’ai acheté ça à Lausanne.

Elle reprit :

— Oh ! merci bien.

Et il la considérait d’un air satisfait, jouissant d’être assez riche pour acheter des cadeaux à sa bonne amie, sans se priver de son verre de vin et de son cigare.

— Touche voire, dit-il, c’est lourd.

Aline branla la tête.

— Il y en a que c’est creux, tu sais ; ça, c’est du massif.

Et il ajouta :

— Seulement, il te faut aussi me donner quelque chose.