Ah ! toujours votre haine invétérée, inexplicable… toujours un cœur froid et immobile comme l’airain… Si vos projets ne frappaient que moi… je pourrais trahir ma propre cause… m’abandonner moi-même. Mais seul défenseur de deux femmes dont vous voulez faire la perte, je ne les délaisserai point ; quoi qu’il arrive, je les protégerai toutes deux contre vous…
Es-tu sûr de pouvoir te protéger toi-même ?…
Oui, quand on a l’équité pour soi… et quand don Pèdre est roi de Portugal… Mon père, vous m’y forcez ; ce moyen est horrible… mais j’irai au roi… Vous savez comment il punit l’adultère…
Tu irais au roi ?…
Si vous m’y forcez…
Je ne sais comment il punit l’adultère… Mais voici comment je punis le parricide…
Frappez donc… Il y a un crime entre nous deux… J’aime mieux que vous vous en chargiez… En m’ôtant la vie, vous sauvez peut-être la vôtre…
Une dernière fois, misérable fils, obéiras-tu ?
Non !…
Eh bien !…
Vous ne tuerez pas mon fils !…