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Page:Revue des Deux Mondes - 1833 - tome 4.djvu/330

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d’art, elles offrent moins que toute autre création moderne le repos de la sculpture. Personne depuis Homère n’a chanté avec tant de chaleur et d’enthousiasme la marche, la mêlée, et les divers résultats d’une bataille. Dans son Pibroch il a, pour ainsi dire, concentré l’essence du caractère montagnard, et les peintures de mœurs les plus brillantes. Je ne peux mieux donner, dans un espace étroit, une idée de son vaste génie, qu’en reproduisant cette poésie extraordinaire :

Pibroch of Donuil Dhu,
Pibroch of Donuil,
Wake thy wild voice anew,
Summon Clan Conuil.
Come away, come away,
Hark to the summons ;
Come in your war-array,
Gentles and commons.

Leave the deer, leave the steer,
Leave nets and barges ;
Come in your fighting gear,
Broad-swords and targes.
Leave untended the herd,
The flock without shelter ;
Leave the corse uninterr’d,
And the bride at the altar.

Come as the winds come when
Forests are rended ;
Come as the waves come when
Navies are stranded.
Faster come, faster come,
Faster and faster ;
Chief, vassal, page, and groom,
Tenant and master.

« Éveille-toi, Pibroch[1] ! Pibroch de Donuil Dhu, Pibroch de Donuil, élève encore, élève ta voix sauvage : appelle le clan de Conuil ! Venez, accourez ! apportez vos armes, roturiers ! Écoutez, nobles hommes !

  1. Le pibroch est le chant de guerre des montagnards ; la cornemuse des fils de Gaël jouait le pibroch, dans les dernières campagnes contre Bonaparte.