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Page:Revue des Deux Mondes - 1834 - tome 4.djvu/133

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REVUE. — CHRONIQUE.

travaux et les théâtres. Cette mesure aurait pour but d’accélérer les décisions, et de les rendre indépendantes des absences ou des occupations du ministre ; en ce sens, elle serait une véritable amélioration.

L’arrivée de l’ambassadeur turc, et le départ de M. Sébastiani pour Naples, tels sont les grands événemens diplomatiques qui ont eu lieu dans la dernière quinzaine de ce mois. M. Sébastiani va, dit-on, traiter du mariage d’une princesse avec le frère du roi de Naples ; mais le fait est que sa présence à Paris devenait importune, et que la manie qu’il a de vouloir rentrer au ministère des affaires étrangères où il a laissé de si misérables souvenirs, fatiguait tous ses amis du château. Peut-être aussi M. Sébastiani a-t-il jugé à propos de s’éloigner à l’arrivée de Moustapha-Rechid, dont l’interprète, ancien drogman de la Porte, passe pour savoir, sur l’ambassade de M. Sébastiani, d’étranges histoires qui pourraient faire suite à la lettre que la Revue des Deux Mondes a publiée sur ce grand général.


— Une phrase de l’article de M. Sainte-Beuve sur M. Ballanche, inséré dans notre dernier numéro, a donné lieu à une réclamation fort vive, à propos de laquelle nous croyons devoir donner quelques explications.

En parlant des systèmes philosophiques et religieux que M. Ballanche avait, pour ainsi dire, côtoyés sans y entrer, et des penseurs contemporains qu’il avait visités à diverses époques sans se faire leur disciple, on disait :

« Il (M. Ballanche) lut les Neuf Livres de Coëssin dès 1809 ; et dans un voyage qu’il fit à Paris, il visita ce prophète d’une époque pontificale ; mais l’esprit envahissant du sectaire le mit d’abord sur ses gardes, M. Ballanche voulait avant tout rester lui-même. »

M. Coëssin a adressé à ce sujet à l’auteur de l’article une lettre dont il réclamait l’insertion textuelle, et sans aucune addition, changement ou retranchement, dans notre plus prochain numéro. Notre impartialité nous eût fait un devoir d’accéder à cette demande, si quelques passages et expressions de la lettre ne nous avaient paru d’une convenance contestable par rapport à l’auteur de l’article, à M. Ballanche, et au recueil que nous dirigeons.