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Page:Revue des Deux Mondes - 1834 - tome 4.djvu/156

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UNE NOCE
À
CONSTANTINOPLE.


Smyrne, le 22 juin 1834.


C’était le 24 mai, au matin. Poussés de la brise du nord et portés par le courant de la mer Noire, nous entrons dans le Bosphore. Voilà l’Europe, voici l’Asie ! À leur extrémité, deux phares de grossière fabrique. Nous entrons, et à l’arrière avec eux nous laissons les Cyanées, peu dangereuses pour les argonautes modernes, jadis archipel d’écueils flottans. Est-ce donc une pure fable que cette tradition ? ou serait-ce l’indice d’une catastrophe, rendue probable par la fréquence locale des tremblemens de terre, qui aurait violemment ouvert une communication entre le Pont-Euxin et la Méditerranée, tandis peut-être que, sur les débris des co-