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Page:Revue des Deux Mondes - 1859 - tome 19.djvu/379

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DE
LA COMMUNE EN FRANCE
ET
DES BIENS COMMUNAUX

I. Histoire des Biens communaux en France depuis leur origine jusqu’à la fin du treizième siècle, par M. Armand Rivière ; Paris 1856. — II. Correspondance administrative sous le règne de Louis XIV (affaires municipales et communales), par M. Depping ; Paris 1851. — III. Histoire des Classes agricoles en France, par M. Dareste de La Chavanne ; Paris 1856. — IV. De la Propriété communale et de la mise en culture des communaux, par M. Eugène Cauchy ; Paris 1848. — V. Rapport à l’assemblée nationale sur la mise en culture des biens communaux, fait par M. Tendret dans la séance du 28 août 1848.




Les institutions municipales devront beaucoup à la science moderne. Jusqu’au milieu du XVIIIe siècle, ces institutions avaient été fort peu étudiées et assez mal définies ; après avoir subi longtemps une douloureuse oppression, elles avaient fini par tomber dans un humiliant discrédit, et ne donnaient guère signe de vie. À peine cependant le mouvement d’idées qui précéda la révolution se déclarait-il dans la société française qu’elles devenaient l’un des thèmes préférés de la philosophie politique qui animait tous les écrits. À aucune époque, on ne s’était ainsi attaché aux sources naturelles des institutions ; aux droits des citoyens et à ceux de l’état. Le meilleur mode d’organisation politique et sociale, on l’a souvent remarqué, était discuté avec la même ardeur et le même oubli des, intérêts du moment par le tiers-état, le clergé et la noblesse. C’est par ces débats préliminaires qu’on était arrivé à formuler des résolutions si précises dans les cahiers. C’est dans ce courant d’études