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Page:Revue des Deux Mondes - 1863 - tome 47.djvu/741

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différentes suivant les facultés; viennent ensuite les examens spéciaux à la fin de chaque cours, enfin les examens généraux de doctorat, qui comportent une thèse et un examen oral. Les programmes dés examens, rédigés par une commission unique sur les propositions des conseils des universités, sont divisés en chapitres, dont chacun embrasse, comme les chapitres d’un traité, une large somme de connaissances. Nous avons cru que, les examinateurs étant libres de choisir un point quelconque du chapitre, on éviterait ces réponses préparées d’avance, et qui réduisent les examens et les études des derniers mois à un simple exercice de mémoire. L’innovation qui a le plus blessé les soi-disant privilèges ou plutôt les préjugés de certaines universités, est celle des six commissions nommées par le ministre, embrassant six circonscriptions universitaires et chargées de tous les examens de doctorat dans chaque circonscription. Ce système doit permettre cependant au ministre de choisir pour examinateurs les hommes les plus fermes et les plus estimés, et réduire de 3 ou 400 à 120 le nombre des examinateurs.

On a prétendu que la loi du 31 juillet et le règlement universitaire auraient pour effet de détruire tôt ou tard les petites universités. Qu’il suffise d’affirmer que le règlement universitaire n’a produit aucune augmentation dans le budget, et qu’il était impossible d’imaginer d’autres systèmes d’études et d’examens applicables aux institutions imparfaites de l’Italie en matière d’enseignement. Quant aux établissemens d’instruction supérieure et aux écoles spéciales, on a fait tout ce qu’il était permis de faire. On a réorganisé l’école normale de Pise, en lui donnant un directeur actif et intelligent; des professeurs distingués y ont été appelés de Florence. Des jeunes gens venant de toutes les parties de l’Italie en suivent les cours. Le musée de Florence s’est ouvert aussi à des professeurs éminens, parmi lesquels je citerai un des jeunes physiologistes les plus intelligens de notre époque, M. Schiff, chargé d’enseigner dans cet établissement la physiologie et l’anatomie comparée. Nous avons cru aussi qu’un grand centre d’industrie et de richesse agricole comme Milan devait accueillir avec reconnaissance une école spéciale d’ingénieurs, et nos prévisions à cet égard ont été réalisées.

Je ne m’arrêterai pas ici sur les paragraphes du budget italien relatifs aux archives, aux académies, aux corps scientifiques et aux beaux-arts, et dont les dépenses atteignent à peu près 2 millions 1/2. Ce n’est pas qu’il n’y eût beaucoup à faire pour améliorer ces services tout en diminuant les dépenses. Les petits états de la péninsule possédaient tous des galeries, des archives, des sociétés savantes, et si nous n’avions pas des choses plus urgentes à faire, il y aurait à coordonner ces reliques de notre glorieuse histoire suivant des principes uniformes. Dans presque toutes les villes de l’Italie, il y a des