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Page:Revue des Deux Mondes - 1865 - tome 57.djvu/981

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giques et nerveuses viennent se concentrer dans le cerveau, que le cerveau paraît être l’organe propre et immédiat de l’âme, c’est en définitive en lui que s’opère l’union des deux substances, et si l’on peut surprendre quelque chose de cette mystérieuse union, c’est lui qu’il faut étudier en premier lieu.

Ici quelques explications très élémentaires sur l’appareil encéphalique sont nécessaires pour introduire le lecteur dans la discussion qui va suivre. On appelle encéphale toute la portion du centre nerveux contenue dans la cavité du crâne. C’est, nous disent les anatomistes, une substance molle, grisâtre, blanchâtre, irrégulièrement aplatie dans une partie de son étendue, dont l’extrémité postérieure est plus grosse que l’extrémité antérieure. On divise généralement l’encéphale en trois parties : la moelle allongée, le cervelet et le cerveau. La moelle allongée est cette partie de l’encéphale qui lie le cerveau et le cervelet à la moelle épinière ; elle est analogue à celle-ci par la couleur, blanche à l’extérieur et grise à l’intérieur, ce qui est le contraire du cerveau. Elle comprend elle-même plusieurs organes distincts, dont la description serait trop compliquée, et dont il suffira de connaître les noms. Ce sont le bulbe, la protubérance annulaire, les pédoncules cérébraux et cérébelleux, les tubercules quadrijumeaux et la valvule de Vieussens. Quelques-uns bornent la moelle allongée au bulbe tout seul, c’est-à-dire au prolongement de la moelle épinière, et rattachent les autres parties au cerveau. Le cervelet est cette portion de l’encéphale située à la partie inférieure et postérieure du crâne, au-dessous du cerveau et en arrière de la moelle allongée. Il a la forme d’un ellipsoïde aplati de haut en bas, arrondi dans les contours, et plus mince sur les bords que dans le milieu. Reste enfin le cerveau, expression dont on se sert souvent assez improprement pour désigner l’encéphale tout entier. Dans le sens propre, il désigne cette portion de l’encéphale qui remplit la plus grande partie de là cavité crânienne, et qui est distincte du cervelet, de la moelle allongée et de leurs annexes ; il est le renflement le plus considérable formé par l’axe médullo-encéphalique : sa forme est celle d’un ovoïde irrégulier, plus renflé vers le milieu de sa longueur, et il se compose de deux moitiés désignées sous le nom d’hémisphères, réunies entre elles par un noyau central que l’on appelle le corps calleux. Ces hémisphères sont fictivement divisés dans le sens de la longueur en trois parties que l’on appelle lobes antérieurs, moyens et postérieurs du cerveau. Il nous reste à dire que la substance du cerveau est de deux couleurs, l’une grise et l’autre blanche. La partie grise enveloppe la partie Manche, et forme comme l’écorce du cerveau ; de là le nom de substance grise ou substance corticale. La