Page:Revue des religions, Vol 2, 1892.djvu/253

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à la religion ce que la science ne donne pas, la certitude d’une vie meilleure ? Gilgamès, en effet, frustré dans ses recherches, vint se jeter éperdu dans les bras de ses dieux, qui, pris de pitié, lui dévoilèrent, dans une évocation, un coin du royaume mystérieux de la mort et lui mirent au cœur l’espérance.

Ainsi, d’un côté, joies et déceptions de l’amour, douceur de l’amitié, goût de la pitié, de l’autre, besoin d’adoration né de la souffrance, peur du néant, désir inquiet d’immortalité, qu’une science décevante exaspère et qui ne s’apaise que dans la croyance, n’est-ce pas là l’expression même de la vie sociale universelle et de la vérité religieuse éternelle ?




Notes




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