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Page:Ridel - Ma captivité dans les prisons de Séoul, 1901.pdf/16

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Mgr RIDEL.

— Pauvre petit, dit-elle, pauvre petit chéri ! Peut-être, à cet instant, avait-elle le pressentiment de l’avenir.

Élève au collège des Couets d’abord, au petit séminaire ensuite, Félix Ridel s’y montra doué d’un caractère hardi, actif, entreprenant, d’où la témérité n’était pas toujours absente. Quelques professeurs s’émurent ; ces allures décidées, quoique alliées à une piété solide et à un grand amour du travail, les étonnèrent dans un séminariste. Ils consultèrent M. de Courson. — « La physionomie de cet enfant m’a frappé, répondit le vénérable supérieur de Saint-Sulpice, il fera certainement un bon prêtre ; n’ayez aucune crainte à cet égard. »

Pendant les quatre années que Félix Ridel passa au petit séminaire de Nantes, on put remarquer en lui une maturité précoce et un éloignement de plus en plus accusé pour tout ce qui n’est pas droit, honnête et vertueux.

MGR RIDEL.

Son séjour au séminaire de philosophie et au grand séminaire compléta cette éducation sérieusement sacerdotale.

Pleinement assuré, de sa vocation, il n’eut qu’une pensée : se dévouer corps et âme au service de Dieu et de l’Église. Rien ne lui paraissait au-dessus de ses forces. Il était prêt à tout